Le Series 5 est un assistant numérique personnel commercialisé en 1997 par l’entreprise britannique PSION (depuis disparue). Une jolie machine pour son époque, avec un large écran noir et blanc, un vrai clavier, et un ensemble de logiciels bureautiques intégrés. L’écran se replis sur le clavier comme un ordinateur portable, mais dans une taille qui rentre dans une poche.

On y retrouve ce que l’on nommerait aujourd’hui un esprit cyberdeck, mais dans du matériel qui a aujourd’hui effectivement 25 ans.

Une machine modeste, mais suffisante

Les programmes principaux et le système d’exploitation nommé «EPOC» sont contenus dans une mémoire morte (ROM) de 6 Mo. On y ajoute une mémoire RAM de 8 Mo qui va servir en même temps de mémoire de travail et d’espace de stockage pour les documents utilisateurs.

L’appareil est alimenté par deux piles AA, très courantes, et une pile bouton CR2032, qui maintient l’alimentation de la mémoire RAM quand l’alimentation principale est vide (Sinon elle s’effacerait). Une alimentation externe en 6 volts est également possible.

On remet des piles neuves et la machine revient à la vie. Pas de batteries qui auraient très mal vieilli depuis 25 ans.

Une carte mémoire au format Compact Flash (le standard de l’époque) peut être installé dans la machine. Tant qu’on utilise dessus un format de fichier FAT12, on peux avoir des capacités assez élevées par rapport à ce qui se ferait à l’époque (J’y ai mis une carte de 512 Mo).

Le microprocesseur est un ARM 7100 à 18,432 MHz. L’écran a une résolution de 640x240, avec une surface tactile de 695x280 : Sur la gauche, et en bas de l’écran se trouvent des images fixes, mais qui réagissent au niveau tactile.

Le défaut de cette génération est le câble interne de connexion à l’écran qui est fragile. C’est un défaut encore plus présent sur son évolution le PSION Series 5 MX.

EPOC 32 - Le système d’exploitation

La mémoire ROM, qui est sur une petite carte séparée pour pouvoir la changer suivant la langue de vente de la machine, contiens :

  • Le système d’exploitation EPOC, et son explorateur de fichier qui sert d’interface d’accueil, disponible sous le nom Système.
  • Un traitement de texte avec gestion des styles et des objets intégrés, disponible sous le nom Texte
  • Un tableur simple, mais suffisant, disponible sous le nom Tableur
  • Un gestionnaire de base de donnée, à l’origine configuré pour gérer les contacts, mais adaptable aux données que l’on souhaite. Disponible sous le nom Fiches
  • Un gestionnaire d’agenda (ou peut avoir plusieurs agendas), avec notamment une présentation de la semaine sur deux colonnes. Disponible sous le nom Agenda
  • Sous le nom Heure se présente quelques outils de gestion horaires, avec calcul d’heure de levé et de coucher du soleil, et de décollage horaire avec une longue liste de villes mondiale (liste modifiable si besoin)
  • Sous le nom Calcul se trouve une calculatrice scientifique.
  • Reste le bouton tactile Extra sous lequel se cachent les autres programmes installés sur la machine, cinq autres intégrés, et ceux éventuellement installés par l’utilisateur.
  • Un système de vérification d’orthographie sous le nom de Dico.
  • Un environnement de développement dans un langage spécifique disponible sous le nom Program.
  • Un outil pour utiliser l’appareil comme terminal infrarouge ou série, disponible sous le nom Comms.
  • Un enregistreur de messages vocaux sous le nom Magnéto
  • Un jeu Bombes, que je n’ai jamais ouvert … mais dont je doute assez peu du fonctionnement.

Le tout propose donc un panel assez complet d’outil intégré, dont la possibilité de développer ses propres programmes.

Une découverte avec 25 ans de retard

C’est une machine qui m’a toujours fasciné, par son design, un format compact, mais incluant un clavier complet et sa réputation. Et si j’ai attendu 25 années pour franchir le pas, je ne suis pas déçu, même suivant les critères actuels.

Elle a quelque chose de rafraîchissant en étant simplement fonctionnelle et déconnectée … qui me laisse à rêver d’une version à peine modernisée.

Mais c’est une autre, et peut-être longue, histoire … ;)