La musique est un média culturel d’une popularité et d’une richesse extraordinaire, du plus populaire au plus intimiste, on trouve pour tous les goûts, au point de toucher presque tout le monde (on arrivera toujours à me trouver quelques exceptions). Ceci constituant un juteux marché… il y a peu bousculé par la révolution numérique.

Petit historique de la diffusion de la musique

Ce n’est qu’en 1860 qu’apparait l’enregistrement du son sur cylindre, puis sur disque (1890) puis vers 1950 le développement du disque « vinyle ».

Le « Compact Disc » tel qu’on le connaît aujourd’hui (Apparu en 1982) marque la numérisation de la musique. L’avancée de l’informatique, avec l’augmentation des capacités de stockage, la popularisation des lecteurs, puis des graveurs, de CD rendant la copie personnelle de cette musique numérique de plus en plus facile.

La popularisation des accès internet permanents, et la popularisation du MP3 (datant de 1995) dans le début des années 2000, marquant le début de leur dématérialisation… et de leur distribution libre, … trop libre pour ceux-là commercialisent.

Digital Right Management

Il apparaît alors un ensemble de technologie de « Gestion des droits numériques » (connus sous l’acronyme anglais DRM) consistant, plus ou moins subtilement, à vouloir contrôler l’utilisation qui peut être faite de ces œuvres.

Pour la musique, la première mesure est de modifier, de diverses façons, les Compact Disc pour empêcher leur copie ou leur encodage (transformation en MP3 ou autre) par l’utilisateur, et donc couper la source de musique.

CDDA

Philips, détenteur des droits sur l’appellation « Compact Disc Digital Audio » (CDDA) en refuse l’utilisation sur ces disques modifiés. Un Compact Disc Digital Audio n’est donc pas protégé contre la copie (et donc respecte vos droits d’utilisateurs).

Offre légale

Depuis, plusieurs lois ont été votée et la HADOPI ont été créés avec pour objectif d’enrayer le partage illégal et de promouvoir une « offre légale » suite au marché réellement existant de cette musique dématérialisée.

L’usager en est finalement assez perdant.

Restriction d’utilisation

Le but étant de limiter une diffusion trop massive, et hors rémunération, de cette musique, la souplesse d’utilisation en est assez largement restreinte par l’utilisation de ces DRM.

Un appareil compatible avec le système de DRM du vendeur est indispensable (Il existe plusieurs systèmes de DRM), ce qui exclut des appareils souvent fonctionnels, mais trop vieux, trop simple ou n’étant simplement pas du bon constructeur.

Le nombre d’appareils de lecture, voir même le nombre de lectures (ou fait alors de la location dématérialise de musique) peu être limité. L’éditeur gardant la capacité de révoquer une autorisation préalablement allouée.

On loue un droit limité de lecture de la musique.

Aujourd’hui, suite aux à l’excès de ces restrictions, certains distributeurs reviennent sur cette systématisation des DRM et distribuent maintenant plus volontiers des fichiers sans DRM.

La qualité sonore

Le disque audio classique (CDDA 12 Cm) contient un maximum de 74 Minutes pour 650 Mo de son. Et même si un album prend rarement l’intégralité de la place disponible sur le disque, sa taille n’en reste pas moins de plusieurs centaines de Mo pour un album, qu’il faut multiplier par le nombre d’albums que contient une collection. Si cela représente une quantité très importante pour les années 2000, elle est longtemps restée loin d’être négligeable.

Il est nécessaire de réduire cette taille et donc diminuer la place nécessaire pour le stockage et réduire le temps nécessaire pour le transfert. La solution étant de faire de la « Compression » : appliquer un ensemble d’opération mathématique et (dans la plupart des cas) altérer la qualité sonore pour réduire fortement la taille.

Plus la qualité étant altéré, plus la taille du fichier étant contenue.

Cette musique est donc bien souvent de moins bonne qualité que la musique d’un CD-Audio.

Le manque de qualité sonore de nombreux appareils et le manque d’expérience et d’attention des usagers (voir, l’habitude à ce manque de qualité) fait que cette caractéristique passe généralement inaperçue.

Ma solution

Philosophiquement allergique aux DRM, soucieux d’une certaine qualité et adepte de la souplesse de la dématérialisation, j’ai aujourd’hui ma propre méthode :

Acheter des CD à bas prix, entre 5 et 7 €, et ré-encoder (les systèmes anti-copie des CD audio étant globalement assez inefficaces) en FLAC, un format de compression qui préserve la qualité audio.

Pourquoi cet article ?

Car le sujet est intéressant 😉

Au moment de l’encodage des quelques CD acquis il y a peu de temps, alors que seuls de vieux CD affichaient le logo « Compact Disc Digital Audio » attestant de l’absence de DRM, deux albums récents, de Skip the use et Stromae, affichaient cette indication.

Deux œuvres récentes qui décident de me respecter ? C’est assez rare pour faire un joli article.


Et en 2023 ?

Depuis la rédaction originale de cet article, sept ans auparavant, le monde a évolué : Avec la popularisation des connexions rapides, fixes ou mobiles, il est assez simple de pouvoir transmettre les quelques dizaines de Mo nécessaire à une musique de qualité.

On trouve depuis quelques années des services de ventes ou d’abonnement de musique mettant l’accent sur la qualité proposant du FLAC, avec des qualités qui peuvent être supérieurs à celle proposée par le CDDA … sans vraiment enlever du DRM.