Les ordinateurs sont des machines électroniques, et le principe fondamental de leurs fonctionnements est le courant électrique présent (1) ou absent (0) de leurs différents composants élémentaires.

Ce fonctionnement à deux états, ou binaire, d’un ordinateur lui donne une affinité particulière pour les puissances de 2, qui sont pour la machine des chiffres « rond ». (2 4 8 16 32 64 128 256 512 1024 2048 4096 8192 …)

Il est cependant rare, car cela ne reviendrait à compter que jusqu’à 1, de faire un traitement avec un seul de ces éléments binaires (un Bit).

La convention étant de les regrouper par paquets de 8 pour constituer l’octet. 8 Bits = 1 Octet

Un octet pouvant contenir 2⁸ = 256 valeurs (de 0 jusqu’à 255) différentes. Suffisamment pour faire des traitements intéressants.

Et si les traitements sont plus complexes ?

On multiplie les octets (par une puissance de 2) pour faire des « mots » de plusieurs octets.

Pour faire le parallèle avec mon article précédent, les CPU modernes traitent des mots de 2³ = 8 Octets = 32 Bits ou 2⁴ = 8 Octets = 64 Bits.

Une mémoire d’éléphant

Si quelques octets sont une valeur commode pour faire du traitement, cela devient vite étriqué quand il est nécessaire de faire du stockage, même de faible quantité. Comme pour toutes unités modestes, on utilise des multiples.

Mais si 1 km = 1000 m, 1 kg = 1000 g, 1 kW = 1000 w… cela est un peu moins simple dans le domaine de l’informatique.

Si l’on suit la logique humaine, 1 Ko = 1000 Octets, mais si on l’adapte à la logique informatique, l’égalité 1 Ko = 1024 Octets s’éloigne peu de la logique humaine, tout en étant bien plus facile à gérer par les ordinateurs.

On en arrive donc dans les années 80 à utiliser une logique informatique pour la multiplication des Octets.

1 Ko = 1 024 Octet

1 Mo = 1 024 Ko = 1 048 576 Octets

1 Go = 1 024 Mo = 1 028 576 Ko = 1 073 741 824 Octet

Le marché de l’octet

La logique informatique (Binaire) donne donc des « ko » plus gros que la logique Humaine (Décimale).

Mais il est commercialement plus rentable de vendre des « Ko » plus petits, car cela permet d’en vendre plus : 7 % de plus par Gigaoctet (Go) et 9 % par Téraoctet (To).

Les deux formats coexistant alors, avec des valeurs finalement différentes, avec des Kilos humains (1 Ko = 1000 Octets) et des Kilos informatiques (1 Ko = 1024 Octets).

Un nouveau système de notation a été défini, gardant les « Ko », « Mo », « Go », « To » pour la notation humaine, et créant les « Kio », « Mio », « Gio », « Tio » pour la notation informatique. Ceci permettant une vraie distinction entre les deux valeurs, et évitant de bouleverser la notation commerciale.

L’utilisation de cette nouvelle notation, pour les kilos informatiques, est parfois assez incertaine.